À l’heure du lean, de la digitalisation et des réseaux sociaux, la conduite du changement est devenue un enjeu permanent des organisations.
L’une de mes missions actuelles est d’accompagner les managers d’une grande entreprise dans le cadre d’un programme de transformation. Ils sont les acteurs essentiels du changement et ils jouent un rôle primordial dans cette démarche.
Jusqu’alors prescripteur en charge de trouver des solutions aux problèmes, le manager devient facilitateur, en charge de donner du sens et de l’envie.
Manager devient avant tout une question de posture : Écouter, partager les informations et fédérer autour d’un projet commun.
Lors de la journée organisée par Chaire Sens & Travail de l’ICAM ce 7 février 2019, Patrick Négaret, directeur de la CPAM des Yvelines a partagé son expérience et proposé deux principes nécessaires : la bienveillance et l’exigence.
La bienveillance ne veut pas dire gentillesse. Étymologiquement, bienveillance vient de « bonne vigilance ». Être bienveillant, c’est :
• Instaurer un climat de confiance
• Etre attentif à l’autre pour le comprendre et respecter ses différences.
• Reconnaître l’autre et le féliciter dans ce qu’il fait de bien.
L’exigence ne veut surtout pas dire surveillance. L’exigence complète la bienveillance, sans s’y opposer. Être exigeant, c’est :
• Rappeler le cadre de référence et les règles.
• Savoir dire « non » et surtout l’expliquer !
• Bienveillance sans exigence n’est que complaisance. » Patrick Négaret
Ces principes semblent simples. En pratique, cela peut s’avérer compliqué. Cette transformation nécessite un véritable engagement de tous, notamment de le comité de direction. De plus, engager cette démarche demande une vraie remise en question personnelle de chaque manager et une ouverture d’esprit.
Alors, prêt à nous réinventer ?